Lo Fieu, Table de campagne et de terroire dauphinoise au feu de bois
En patois dauphinois, du moins celui du grand-père d’Oriane Hubert, Lo Fieu signifie « le feu ». Tout est dans le titre : une cuisine de pays au feu, de campagne par essence, chaleureuse par nature…
Dans une grange XXL percée d’ouvertures laissant apercevoir l’alléchant séchoir à charcuteries à l’étage, Lo Fieu plante le décor : une table de partage pour assoir son appétit à plusieurs, un échiquier de petites tablées réparties autour d’un fourneau central où les flammes dansent, et puis encore un four à pain pour faire popoter les gratins.
Bonhomme, chaleureuse, l’atmosphère est celle des copains, des plats canailles et du vin divin. Vaisselle d’autrefois dépareillée, sceau à lait, bassine en cuivre en route pour sa seconde vie : authenticité au sommet.
Une grande table de partage pour assoir son appétit à plusieurs, un échiquier de petites tables réparties autour d’un fourneau central où les flammes dansent, et puis encore un four à pain pour faire popoter les gratins : vous avez dit plaisir ?!
Ici la cuisine a le goût de l’amitié, des déjeuners et dîners sans se presser, des instants complices où l’on refait le monde.
La complicité, c’est aussi ce chef de table, désigné volontaire parmi les convives, en charge du service des grands plats à partager. Le chef d’orchestre de sa tablée.
Dans les assiettes, la signature est de campagne, un brin canaille avec des plats mijotés longtemps, des fromages et charcuteries déments, des pâtés croûtes étourdissants.
La tradition s’assied à table, et la gourmandise lui emboite le pas.
Simple, généreuse et partageuse, la cuisine donne envie d’encore.
Gratin dauphinois cela va de soi, bœuf bourguignon, la cuisson au feu concentre les goûts, la flamme lèche, colore, dore, gratine, torréfie.
Dans les verres, les cépages défilent et donnent de l’embarras au choix.
Lo Fieu c’est aussi un joli jeu de quilles, des rouges, des blanches et des bien mûres. Dans la famille des cépages d’ici et de plus loin, je voudrai toute la descendance : bonne pioche pour le plaisir.
Et les soirées vigneronnes d’étirer le bonheur jusqu’à l’infini, jamais meilleur que lorsqu’il est partagé.
